Je l’ai déjà dit dans maints articles, tous les bateaux, un jour ou l’autre, font escale à Venise…
Quoi de plus normal me direz-vous que le « San Marco » s’amarre devant « San Marco »…
Quelques explications :
Le « San Marco » est le nom traditionnel de la Force de débarquement de la marine militaire italienne, héritière des traditions des fusiliers de marine qui remontent à 1713…
Elle est équipée de trois navires d’assauts qui sont le « San Marco », le « San Giorgio » et le « San Giusto », composante amphibie des forces armées italiennes…
Le régiment « San Marco », créé en 1919, porte le nom du saint patron de Venise en remerciement de la ville pour ces fusiliers qui l’avaient défendue pendant la première guerre mondiale…
Pour célébrer ce centenaire, une prise d’armes du régiment devant le ministre des armées et tous les personnalités militaires civiles et religieuses s’est déroulée le 30 mars 2019 sur la place Saint Marc…
J’avoue n’avoir pas pris la peine de me déplacer, en revanche, amoureux des bateaux, mes velléités antimilitaristes ont cédé devant l’envie de visiter le navire « San Marco » amarré à cette occasion sur la « Riva dei Sette Martiri »…
Première vision de ce bâtiment de la marine militaire quand on arrive sur son arrière depuis la lagune…
Au premier abord, ce qui saute aux yeux est la protubérance particulière sur son bâbord…
Grâce aux grues internes, ces deux ouvertures permettent de mettre à l’eau rapidement des vedettes et des embarcations légères…
À la poupe, sur le pont un hélico…
Et le nom du bâtiment en lettres dorées…
Pour voir le navire en plein travers et dans son ensemble, il nous faut aller plus au large sur la lagune…
Trois quart avant…
La proue, de face…
Nous mettons pied à terre…
Vision de l’étrave du navire depuis les quais…
Bâtiment nous surplombant quand on s’en approche…
Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à visiter ce bateau…
La queue fait carrément une boucle avant d’atteindre les barrières…
J’ai peur que l’on soit un peu bousculés pendant la visite…
Trois quarts d’heure d’attente…
L’ouverture, sorte de pont-levis permettant de pénétrer dans le flanc du navire…
À l’intérieur de la cale, nous sommes comme dans un énorme ferry…
On y trouve des camions…
Des zodiacs…
Et des péniches de débarquement, ce qui semble logique pour un bâtiment de l’infanterie de marine…
Nous pénétrons dans les coursives et les raides échelles du navire…
Nous traversons le bloc médical avec salles de consultation et d’opération…
Et des coursives la plupart fermées au public…
Tout cela au pas de courses car nous avons du monde devant et du monde derrière…
Après un long dédale, nous aboutissons sur le pont d’envol du navire…
La superstructure qui comprend passerelle, équipements, radars, armements, etc…
À l’arrière en haut de la superstructure, la devise du bâtiment :
« TI CON NU – NU CON TI »
Dialecte vénitien qui veut dire « Toi avec Nous – Nous avec Toi »…
Sur le pont à la poupe, un hélicoptère…
Malgré la largeur du pont d’envol, 133 x 20,5 mètres le navire ne peut contenir que 4 hélicos, deux moyens comme celui-ci, et deux légers…
Évidemment, ce sont les pales qui occupent toute la largeur du bâtiment…
Si elles étaient escamotables ou repliables comme sur certains avions on pourrait mettre 3 carlingues dans la largeur au lieu d’une…
Vue du bassin de « San Marco » depuis le pont du « San Marco »…
Les uns derrière les autres, les visiteurs grimpent sur les échelles de la superstructure pour atteindre la passerelle…
La plaque des fameux chantiers navals « Ficantieri » constructeurs du bateau, que l’on voit à droite de la « foto » précédente…
Quelques informations techniques :
Construit en 1988, navire de 7960 tonnes à pleine charge…
1000 tonneaux, 2 moteurs délivrant une puissance de 16800 chevaux vapeur…
Vitesse 21 nœuds, autonomie 4500 miles nautiques à 20 nœuds soit 8339 kilomètres…
Artillerie : 2 canons de 25/90 mm, 2 mitrailleuses de 12.7 mm…
Équipage : 17 officiers, 146 sous-officiers et marins, plus 350 fusiliers marins du régiment « San Marco »…
Vue du pont d’envol avant depuis le haut de la superstructure…
Nous voici sur la passerelle…
Vu le nombre de personnes qui ne prennent pas la peine de s’arrêter, et ceux derrière qui poussent, extrêmement difficile de prendre des « foto »…
Qui plus est, dans une ambiance sombre contrastant avec une forte clarté extérieure, galère pour les réglages du boitier…
Le compas…
Instruments de bord et de commandement…
La barre qui permet de suivre et tenir le cap…
Je suis surpris, une barre pas plus grande qu’un volant de camionnette pour un si gros bateau ?… J’ai déjà vu plus imposant sur de plus petits bâtiments…
Nous reprenons les échelles pour redescendre…
La majorité des visiteurs les prennent à l’envers comme s’ils étaient sur un escalier, au risque de chuter…
Nous revoici dans la cale…
Nous sommes encore dans une ambiance très sombre…
Je tente de prendre les marins et les fusiliers de marine, comme je suis à ISO 100, avec l’ouverture maxi f /3.5 de l’objectif à tout faire que j’ai pris pour ce reportage, je suis obligé de conserver une vitesse relativement lente pour conserver de la clarté, j’ai donc un flou de mouvement des militaires (et pas un flou de bougé)…
Comme c’est une foto de reportage pour montrer l’ambiance (et non une foto d’art) je la publie quand-même…
Je ne pouvais pas ne pas montrer quand-même quelques petits soldats de l’armée des militaires qui peuplent ce navire… lol…
De retour sur les quais, à l’arrière du navire…
Une dernière « foto » sympa depuis la Marinaressa…
L’idéal eut été de visiter avec moins de monde et de prendre son temps pour shooter calmement ce navire…
Mais bon, c’est déjà bien d’avoir pu monter à bord…
Claudio Boaretto