Événement collatéral à l’inauguration du premier salon nautique de Venise, dû à la très forte participation de la marine militaire italienne, la venue en lagune du destroyer « Andrea Doria », amarré sur la rive des Sept Martyrs…
Le survol des « Flèches Tricolores » s’étant terminé à 12:01’05’’, le temps de prendre un bateau pour traverser le bassin de « San Marco », à 12:30 nous sommes sur la rive pour poser un regard curieux sur ce bâtiment de guerre…
À la proue, flotte au vent le pavillon de beaupré de la marine militaire italienne…
Ce pavillon représente les quatre anciennes républiques maritimes traditionnelles…
de gauche à droite, en haut : Venise et Gênes (Le lion de saint Marc sur le blason porte un glaive et non un livre, comme sur les armes civiles)
En bas : Amalfi et Pise
La « Fiche technique » du Destroyer est impressionnante :
longueur : 152,9 m
largeur : 20,3 m
6700 tonnes, à pleine charge 7300 tonnes
vitesse :
sur Turbo-gaz 29 nœuds
sur Diesel 18 nœuds
autonomie :
7 000 miles nautiques à 18 nœuds
3500 à 25 nœuds
cabines pour 255 hommes ou femmes à 1, 2 ou 4 places
Équipage : 193 militaires :
24 officiers
87 sous-officiers
82 marins
une dizaine de radars et de systèmes de détection
armement :
3 canons Oto Melara 76/62 mm de type Super Rapid (ILDS)
2 mitrailleuses Oto Melara Oerlikon KBA de 25/80 mm
2 lance-torpilles EuroTorp B515 / 1 pour torpilles légères MU 90 avec système de mouvement des bras semi-automatique
Missiles : PAAMS ((Principal Anti-Air Missile System))
6 lanceurs verticaux pour missiles surface / air à courte et moyenne portée,
4 lanceurs jumeaux pour 8 missiles antinavires avec capacité d’attaque pour cibles au sol et guidage GPS
1 hélicoptère armé de torpilles ou de missiles antinavires…
L’armement visible à nos yeux : les 2 canons à l’avant et les 2 mitrailleuses à tribord et à bâbord…
Zoom sur un canon…
Sur une mitrailleuse…
La passerelle d’embarquement, à ses pieds marins, policiers et carabiniers discutent le bout de gras (expression maritime)…
Je shoote quelques membres de l’équipage au-dessus de la passerelle…
Toute une vie à bord…
Entre deux lampadaires vénitiens, nous nous dirigeons vers la poupe du bâtiment…
Où sur son aire stationne l’hélicoptère de combat…
De la poupe, nous apercevons le troisième canon du navire…
Gros plan…
Nous retournons vers la passerelle où marins et policiers semblent en attente…
Tout à coup, nous entendons un chant guerrier chargé de testostérone…
Que se passe-t-il ? …
Arrive au pas cadencé un peloton de « Soldats guerriers de l’armée des militaires » (j’adore cette expression « pléonasmée » dont j’use et j’abuse chaque fois que j’en ai l’occasion… Je la dois à mon amie Nathalie)…
Ce sont des fusiliers marins qui rejoignent le destroyer…
Ils ont dû participer à une mini prise d’armes devant les autorités militaires et civiles présentes à l’inauguration du salon nautique…
Garde-à-vous !…
Présentez armes ! …
Demi-tour gauche ! …
Rompez les rangs et tout monde regagne son bord…
Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour mon papa, sergent-infirmier dans la marine à Venise, naufragé et héros doublement médaillé de la seconde guerre mondiale, s’employant à sauver des vies plutôt que de les supprimer…
Claudio Boaretto